J’étais en train de me photographier avec ma webcam, exercice auquel je m’adonne régulièrement afin de réactualiser mon cheptel de portraits facebook. J’aime bien me mettre un peu en scène, adoptant -temporairement- des mimiques de dangereux psychopathe, devant un portrait du Roi Albert ou de Robert Mugabé, qui a une belle moustache. Généralement, je choisis la photo sur laquelle je me trouve le plus mince et, donc, le plus désirable. Généralement, celle-ci me vaut l’admiration libidineuse de mes amis de facebook qui ne me connaissent pas de visu. Les autres savent à quoi s’en tenir.
Toujours est-il qu’en me prêtant à une torsion particulièrement habile du cou, mon os pariétal apparut en toute sa splendeur, lequel aurait normalement dû être caché sous une touffe de cheveux abondants, ondoyants et fleurant bon l’après-shampooing au patchouli. Mais non. Os pariétal nu. Et c’est là que je me rends compte de la lâcheté de la calvitie qui, à l’instar de l’hypertension artérielle, agit sournoisement sur de longues périodes pendant lesquelles leurs victimes vivent des vies presque normales, loin d’imaginer que quelque part, dans leurs veines caves ou sur leur os pariétal ou encore au sommet de la grande aile du sphénoïde, s’installe un grand mal incurable qui hypothèquera durablement, tantôt leur régime alimentaire, tantôt leur vie sociale et affective.
Quelles options s’offrent à moi ? Etant homosexuel, je pourrais facilement me raser le crâne. Mais ne serait-ce pas, en somme, le début d’une surenchère typique, menant inexorablement aux piercings, aux muscles tatoués, aux MST incurables et au sexe dans des lieux sordides ? Le contre-courant est également une option tentante : faire ce que plus personne n’oserait faire, à savoir ramener une mèche vers le milieu, comme Giscard et Fabius. C’est beau l’anticonformisme. Mais ils sont moches, Giscard et Fabius.
Camille De Rijck lance en 1999 le site Forumopera.com dont il est, aujourd’hui encore, directeur de la publication. Le site est le premier média francophone consacré à l’opéra et compte environ 180.000 visites mensuelles.
Co-directeur artistique du label Cypres de 2006 à 2015 il intervient en qualité de producteur exécutif sur des enregistrements de La Monnaie, de José van Dam et de l'Opéra de Paris. Dans ce cadre, il produit et rassemble l’ensemble des enregistrements du compositeur Philippe Boesmans dont il est l’un des grands spécialistes.
Sur Musiq3 – chaîne classique et culture de la RTBF – il produit et anime Chambre avec vue chaque jour de la semaine ainsi que La Conversation. Sur cette même chaîne on le retrouve chaque lundi à 8h35 pour Le Moment Musical.
Sur La Première (RTBF) il est chroniqueur culturel dans l'émission Déclic.
Entre 2014 et 2019 il présente chaque année le Concours Musical International Reine Élisabeth à la télévision et à la radio. Il réalise de nombreux portraits et documentaires radiophoniques, notamment sur l'écrivain américain Paul Bowles.
Il est collaborateur des hebdomadaires Le Vif / L'Express et Diapason où, depuis 2018 il réalise de grands portraits d'artistes. Il écrit de nombreuses notices discographiques pour Harmonia Mundi, La Dolce Volta, NoMadMusic, Deutsche Grammophon, Hyperion, et Naïve. Il écrit des textes pour La Monnaie, l’Opéra National de Paris et le Festival International d’Aix-en-Provence.
Il publie en 2017 un livre d'entretiens avec Christophe Rousset (« Pour que l'instrument chante » / Philharmonie de Paris) et, à l'occasion de ses 70 ans, un livre d'entretiens avec Philippe Herreweghe (Phi).
Il est avec Sylvain Fort directeur de collection de Via Appia, livres sur la musique développée au sein du groupe Humensis. Paraîtront dans ce cadre un livre de René Jacobs sur Mozart et un livre de Jean-Guihen Queyras sur les Suites de Bach.
En 2019, il donne des conférences à l’Université de Bologne et à l’Université de Genève sur le journalisme musical. En 2020 il intervient devant la classe de direction musicale d’Alain Altinoglu au CNSDMP dans le cadre d’un media training. En 2020, il devient professeur à l’Institut Royal de Musique et de Pédagogie (Namur) où il anime un classe de séminaires et d'introduction au cinéma.
Camille De Rijck est Chevalier des Arts et des Lettres de la République Française.
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Via Gambardella 