Quadrille

J’offre en holocauste mes visages et mes veines – à genoux, de prairies en prairies, où pousse l’amertume. Voltigent nuageuses, les lubriques quadrilles, sous la bruine fanée, sous la bruine timide, où tu t’épanouis. Et verses-tu tes regrets, ô ma grise espérance, quand vers l’aube révolue –et la main sur le sol- et le regard vers moi – et ton cœur qui n’écoute – tu m’observes m’éteindre ? Le fracas de mes poings qui vomissent nos nuits et leurs éclats d’enfant et ce grand finale, toutes trompettes dehors, qui sonnent transcendantes ma tirade de paille. Je suis comme l’idiot vissé à la tribune qu’on écoute parler en lui lançant des choux. Des boulons comme des ronces, où mes doigts jouent nos airs et ma tête se pose là où passera le train. J’écoute venir tranquille et toujours cette bruine qui balaie mon corps d’apaisantes particules. Je me lève et renifle, triste et ridicule, d’avoir douté de tout et surtout de moi-même.

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