Fantassin (1998)

Aux écarts italiens
tes épaules défendues
d’un chèche de mousseline
que la bise fait flotter

tu es frayeur mon amour
comme ces notes d’ombres
qu’un clairon apprenait
aux campagnes

et ce déchirement
le bruit clandestin de tes bottes
qui s’enfilent au matin
pour courir le sentier
de pailles ocres

et puis ton souffle
sur le limon
et puis la flaque
capucine sous ta joue
qui dessine la neige

tu es mort mon soldat
et agapes de printemps
danseront ton trépas
aux aubes de Verdi.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s